Myanmar, Yangon

Le Myanmar, anciennement Birmanie, est un pays qui vient juste de s'ouvrir au monde. Dictature sévère depuis des décennies, le régime change tout doucement pour devenir une dictature "douce"...

On arrive à Yangon le 2 janvier par un vol de air asia. La température n'est pas la même. Ici, il fait chaud comparativement à la Thaïlande. Comme d'habitude, on rencontre un français, David, on partage le taxi pour aller dans le centre, à Tokyo Guesthouse (dommage que ce ne soit Tokyo hôtel...).
Le prix de l'hébergement est très élevé au Myanmar, la nuit est à 22$. Et oui, ici on paye beaucoup de chose en dollars US, spécialement les hôtels. Pour la nourriture, c'est plutôt en kyat (prononcé tchiate) la monnaie locale, indexée sur le dollar.

La ville est très différente de toutes celles qu'on a déjà visité. Sans y être allé, ça me rappellerait l'Inde je pense. Il y a plein de piétons, quasiment tous en longi. Les trottoirs sont bondés de vendeurs de tout et n'importe quoi à même le sol (viande et poissons compris). On ne peut pas dire que ce soit très propre, mais il règne une ambiance très agréable et paisible. Néanmoins, il vaut mieux faire attention à la circulation, car les automobilistes ne se soucis pas du tout des piétons qui traversent. En parlant de circulation, il n'y a pas du tout de scooters. Et oui c'est bizarre, mais il y a une explication toute simple. Il y a quelques années, un général de la junte militaire au pouvoir a eu un accident impliquant un deux roues motorisé. Vexé, il a décidé d'interdire les scooters à Yangon... une vraie politique du fait divers comme on en connaît aussi ailleurs... Pour résumer, c'est plutôt dépaysant.

Le premier jour, on est plutôt claqué après une nuit dans un bus, et une matinée à l'aéroport, on ne prévoit pas grand chose. On va tout de même marcher au pif dans la rue. On arrive à la pagode Sule, considérée comme point central de Yangon. La pagode est chouette (2$/pers), et un des employés engage la conversation, nous fait assoir, et nous donne des infos sur la Birmanie pendant vingt minutes 😉 on marche, on traverse des marchés, et on va manger dans un truc pas du tout typique (resto syngapourien avec notre sacré chendul!). On rentre à l'hôtel, et on discute avec David qui est journaliste et qui a vraiment pas mal bourlingué. C'est donc une discussion vraiment sympa.

Le 3, on veut aller à Inya Lake. On décide de prendre le bus, c'est toute une expérience. Les numéros sont en birmans, les chauffeurs ne parlent pas anglais, mais on arrive tout de même à un lac, mais pas le bon. C'est pas grave, on visite quand même. On reprend un bus qui nous dépose à Inya lake.... resort, donc toujours pas ça... on marche et là, sous nos yeux ébahis, nous découvrons un lac... quelconque.

On le longe et on s'arrête à un resto car au final il est déjà midi douze. On est sur University road, où se trouve l'ancienne résidence surveillée de Aug Sang Su Kyi. Autant le dire tout de suite, à part un portail en acier massif, des murs en béton et une profusion de barbelé, il n'y à rien à voir. Il est trois heures, il est temps de prendre le chemin de la pagode Shwen Dagon, un des édifices les plus important du bouddhisme, construit à partir de 2500 ans avant Jésus-Christ.

L'entrée n'est pas donnée (8,5$), mais quel édifice ! Les photos parlerons d'elles même. On savait que c'était impressionnant, mais on a été tout de même bluffé ! Après avoir fait le tour, on se pose sur les marches d'un petit temple, on fait la sieste à même le parquet, je dépanne un moine qui avait un problème avec son ipad (ah ! apple...), David nous rejoint.

Beaucoup de gens viennent nous parler. Tout d'abord deux femmes avec une petite fille, qui nous offrent des minis clémentines très bonnes et des prunes à la saumure un peu bizarres. Puis c'est un groupe de jeunes lycéens qui viennent ici tous les vendredi améliorer leur anglais avec les touristes. Ils surnomment David mister Bean, et moi Tom Cruise... Ils nous montrent les reflets de différentes couleurs que l'on peut voir au sommet de la stupa en fonction des endroits très précis où il faut se placer. Ces différentes couleurs sont dûes à l'éclairage qui vient d'être allumé, mais surtout à la présence d'une multitude de pierres précieuses. Aussi, deux moines viennent discuter avec nous.

Accompagné par David, nous repartons en taxi vers un resto de spécialités birmanes. On est moins conquit que par les plats thaï. Ici, les préparations sont beaucoup plus grasses.

Arrivant à l'hôtel, on croise un couple de français très sympas, Lucie et Nicolas. Ils voyagent pendant un an en Asie (ils sont partis en septembre) et nous échangeons pas mal d'anecdotes et d'infos. Ils tiennent aussi un blog dont voilà l'adresse : http://le-monde-des-blandin.blogspot.fr/

Le lendemain, c'est independance day, mais on tente quand même d'aller au musée national, en pure perte... on continu donc notre route vers le jardin du peuple, mais à 5$ l'entrée, on n'ira pas voir le peuple. Cependant, une partie est gratuite, et donne l'occasion à plusieurs groupes de birmanes d'insister pour se prendre en photos en compagnie de Tom Cruise !

On réussi ensuite à prendre un bus pour la pagode Sule. De là, on marche vers la place de la mairie, où énormément de gens fête l'indépendance dans une excellente ambiance. On retrouve comme convenu Lucie et Nicolas à 18h30 pour aller manger. On va au Singapoor food center, où il est servit aussi des plats birmans. Chose très populaire, à côté des tables, il y a un karaoké suivit par un défilé de "mode" d'un genre particulier. De mon point de vue, il s'agit surtout d'un défilé de minettes dans des robes similaires et très courtes le tout sur un fond sonore très (trop) présent...

Le lendemain, on reste en mode cool en faisant quelques petites courses et en mangeant des shan noodles. A 16h on prend le bus direction le lac Inlé, plus précisément pour la ville de Nyang Schwe.

Jn

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